Ostra do Sado |
|
En arrivant
du parc naturel de l’Arrábida on découvre par la route côtière Setubal. Un petit groupe d'immeubles plantés sur une île, au milieu de la baie, face à
la ville, ne donne pas envie d'aller plus loin.
Mais bon, on avait prévu... C'est marrant quand tu es touriste tu
commences par ne voir que les trucs moches. Normal : c'est pas à ton
programme. A Setubal on est gâté à l'entrée c'est ces quatre tours qui
insultent la nature et à l'autre bout des structures industrielles qui
s'avancent sur la mer... Pas carte postale du tout. Longeant la mer on
trouve fatalement le port. Sacré
grand port avec une multitude de bateaux où le bleu domine. Devant, un vaste
espace bétonné, permet de se garer facile. On peut imaginer sous le macadam
et le béton une autre histoire...
Pourtant, la semaine d'après, nous étions de
retour et cette fois-ci à midi et en avance. Balade
obligée sur le port. Passant près de bâtiments qui devaient être les halles
on entendait des gueulantes violentes. Un homme buriné par l'océan, la
silhouette svelte, âgé d'une cinquantaine en sortit vociférant. Pas besoin
de comprendre le portos pour traduire... qu'il
crevait de faim, qu'il ne pouvait plus vivre de la pêche, que c'était de la
faute de l'Europe... Il avait peut-être pas tort. Combien restera-t-il de petites barques
bleues dans 10 ans.... On peut imaginer comme dans
nos ports 7 ou 8 gros chaluts, un port presque mort ou de plaisance.... C'est vrai aussi qu'il faut bien limiter la pêche
quand les poissons disparaissent. Pourquoi ne pas limiter la
taille des bateaux... Pourquoi fatalement le plus gros mange les
petits.. N'y a-t-il pas moyen de trouver un compromis avec des bateaux de
taille raisonnable qui ne ratisseraient pas les fonds marins....Le soir à la
téloche on a vu qu'il y avait des manifestations de pêcheurs ce jour là...
Si
tu passes par là tu peux prévoir le restau, pas la peine d'ouvrir
le guide, je te garantis... d'ailleurs je n'ai pas vu de touriste, tant mieux
pour la tranquillité. Pourtant ce
port, cette ville qui le prolonge a un charme ordinaire, comme j'aime. Vu des quais, les immeubles qui insultaient la
nature ne sont pas si mal... Comme quoi. |
©Dollo ou Dolo Toute reproduction sans l'accord
l'auteur de l'œuvre n'est pas autorisée.