Didier Héroux
Infographiste

       ^    

herouarb.jpg (22334 octets)

Didier Héroux est né à Paris en 1941 dans le Xème arrondissement. Aujourd’hui il habite le XVème. Il est resté intra-muros bien au chaud au cœur de la capitale. Quand il dépasse les boulevards des Maréchaux c’est pour plus haut, dans la montagne où l’oxygène devient plus rare, pour courir des chemins faits pour des chèvres à la recherche peut-être d’une porte qui ouvrirait sur les étoiles.

De 1973 à 1999, il a travaillé pour une caisse de retraite. Comme un certain nombre, il a évolué au rythme des nouveaux micros. Il devenu presque naturellement, insensiblement un de ces spécialistes de l’informatique. Il était ce de ceux qui à l’époque des disquettes 5 pouces parlait  dos. Un de ceux qu’on remerciait, qu’on n’écoutait pas, qui rassurait et à qui on disait tu sais moi je n’y arriverai jamais.  Il est devenu empereur, berger, mécanicien, gestionnaire du parc micro de son entreprise... Un jour, ces bidouilleurs de talents sont devenus des dinosaures. Une autre histoire.

L’infographie je ne sais si c’est une technique simple. Didier Héroux, lui, l'a découvert sur les pages bariolées d’une revue micro. Il a pris des cours pendant un an pour maîtriser.

J’ai poussé la porte de la galerie de Didier Héroux. A l’entrée une courte présentation : «Mes créations infographiques sont réalisées dans un souci d'ordre purement esthétique».
Un peu plus loin il explique qu’il travaille avec soin, quoi de plus normal !
Pour terminer et là de nouveau je le cite «Je m'exprime au travers de mes propres images mentales, en dehors de toute autre considération ou influence. En outre, j'ai associé aux images une réflexion personnelle qui n'engage que moi». Ces deux phrases sont en opposition avec l’idée d’images bien lisses et décoratives, purement esthétiques. Héroux nous dit, me semble-t-il, je fais ce qui me plait, je me fous de ce que vous pensez, si vous aimez tant mieux !
Deux phrases, comme des sémaphores annonçant des récifs dangereux pour des navigateurs surfeurs solitaires et non initiés. Deux phrases comme des balises alertant notre regard, notre sensibilité. Deux phrases pour nous dire attention, ouvrez les yeux, vous pénétrez un autre monde, le monde de Didier Héroux...  peut-être le nôtre.
Deux phrases pour indiquer qu’il n’y a qu’un chemin où l’on ne peut qu’avancer ou reculer d’image en image. Image de grenouille, de serpent, d’insecte colorés dans un espace sidéral immense, beau et froid, décor de S.F, quête d’harmonie, opposition, d’une vie fragile d’êtres de beauté, sublimée, menacée, qui dit comment en est-on arrivé là ? Nous étions encore plus beaux sur la planète Terre... Ils n’ont pas fait attention, à nous, à la vie, alors voilà...
Héroux aime les mathématiques. Pour moi les mathématiques c’est comme l’infographie je ne sais pas ce que sait. Mathématiques traduites en pixels, mathématiques interprétées commentées ou illustrées ? «Beauté d’une mathématique de la pensée» «Mathématique de la nature » çà fait peur non ? 
 «Mémorial pour tous les oubliés» Monumental, stalinien, hitlérien, vaste espace organisé géométriquement dans une perspective vidée de toute silhouette et pourtant ô combien peuplée autour d’un monumental monument, espace qui me fait penser à ces grands rassemblements...
Je ne sais pas si ces réflexions écrites sous les images sont à l’origine de la création ou sont le fruit d’une réflexion a posteriori. On pourrait imaginer les images seules. Ces réflexions orientent autoritairement notre regard. Qu’en serait la lecture sans ces textes ? Test impossible à réaliser si vous avez déjà pénétré le monde de Didier Héroux car vous êtes déjà marqué et il vous restera obligatoirement des séquelles, je vous rassure, j’ai consulté, rien de grave.
Bien sûr vous ne serez peut-être pas d’accord avec ces quelques mots . Ma modeste ambition est de vous inciter à visiter ce site.
Didier Héroux dit n’engager que lui mais reste à votre écoute, il propose en effet une possibilité de notation pour chaque image. Il vous dira que c’est pour la beauté des statistiques. Il ne faut jamais croire un créateur quand il s’explique.

Et puis, bientôt ou peut-être, il passera le périphérique une dernière fois, pour là-haut, dans la montagne, plus près des étoiles, une petite maison au milieu des Pyrénées...
Dolo le 14 avril 2002


Site de Didier Héroux



©Dollo ou Dolo Toute reproduction sans l'accord   l'auteur de l'œuvre  n'est pas autorisée.