J'ai fait la connaissance de Jdann en 1984 lors dun concert quelle donnait au
profit de lAbbaye du Bois à Villiers Saint Orien en Eure et Loir.
C'est donc une bonne vieille copine toujours fidèle. Elle est de ces
grognards sur qui on peut toujours compter. Sa première vocation était
la musique. Elle a enseigné et joué du piano très longtemps pour se
reconvertir un beau jour dans les arts plastiques.
Si je devais choisir deux adjectifs pour qualifier Jdann je dirais sensible et émotive.
Cette sensibilité transpire dans toute son œuvre.
Elle aborde toutes les techniques les unes après les autres avec fraîcheur.
Son travail inspiré par l'art chinois est intéressant par la légèreté et le
dépouillement. J'ai le sentiment qu'il annonçait le graveur qui pontait
telle la poitrine d'une jeune fille sous le corsage. Pour Jdann cette dernière décennie est marquée par l'appropriation de la
gravure. Avec la gravure, elle s'éclate comme elle dit. Toujours
en recherche de nouvelles sensations elle explore ce monde immense. Jdann
réalise beaucoup de monotypes. Tout ce qui lui tombe sous la main peut être
utilisé. Ses gravures voyagent bien en Europe elles sont accueillies dans
de nombreuses expositions en galerie ou dans des salons
Illustratrice avec Pagnat, poète au trait noir, elle donne une
réplique légère en contrepoint à la noirceur.
En 2006 elle publie son propre recueil de poésie.
Son atelier est à Limoges. Dans cette région elle s'investit avec beaucoup
d'énergie dans diverses associations. Elle na pas dautre ambition,
comme elle lexplique, que de « faire bouger un petit peu les choses pour faire
mieux connaître lart contemporain».
Jdann artiste indépendante trace sa route discrètement sur des chemins qui sont bien à elle.
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