Depuis 1978 il expose très régulièrement dans différentes
galeries, expositions collectives ou individuelles. C’est à l’occasion
de l’une d’entre elles que j’ai découvert son travail en 2003. Cela se
passait à la Maison de Beauce en Eure et Loir.
Lexposition était belle. Ce nest pas une rétrospective m'avait-il dit,
mais cela y ressemblait fort.
Musicien, écrivain, ses envies sont multiples. Il a créé une trentaine
de timbres pour la Poste, illustré des livres d'enfants, réalisé des
couvertures de livres. C'est un artiste qui bouge.
Il passe volontiers d'une abstraction gestuelle colorée à un graphisme
violent dans la tradition expressionniste. Il n'est pas dans les aplats mais dans
le mouvement, dans une tourmente, dans des griffures, dans des va et
vient, dans une extirpation de pulsions intérieures. Il y presque
quelque chose d'animal. Ses peintures sont tendues. Le graphisme
est fort, sans ambigüité, très structuré. C'est un excellent
dessinateur. Le doute est perceptible dans ce travail qui n'a rien de
linéaire. Après
avoir travaillé un certain temps sur un thème, la rupture est nécessaire
pour retrouver de l'oxygène, une prairie nouvelle. Ses séries sont
homogènes. Pour celui qui a l'œil les passerelles sont évidentes.
La matière est belle. Son travail porte la griffe d'une
certaine élégance. Coda a la nécessité de l'œuvre réussie, sinon elle
est condamnée à la reprise.
Le personnage est attachant, séducteur néanmoins séduisant, complexe,
profondément humain. Ce qu'il est se
retrouve dans son œuvre. L'indifférence n'est pas de mise. C'est un
peintre dont les sentiments sont exacerbés. Coda s'affiche
frontalement. On aime ou on n'aime pas. C'est le regard d'un artiste peintre authentique loin des
concepts ambiants.
4 juin 2008
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