| Gaston Laborde |
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Gaston Laborde est
né en 1892 à Paris, issu d'une famille modeste, dès l'âge de 12 ans il travaille comme
commis-livreur. Lors d'une livraison, il est fasciné par des lithographies accrochées aux
murs d'un de ses clients. Les œuvres admirées étaient celles du fils, de la famille
Ponti, décédé l'année précédente. Pris d'amour pour ce gamin, alors âgé de 13 ans,
ils lui offriront gratuitement l'enseignement de l'ancien professeur de leur fils Monsieur
Baud , ami de César Frank. Ce couple généreux va pourvoir Gaston de matériel de
peinture, et lui permettra de bénéficier des cours du soir de dessin de la Ville de
Paris. Il en reçut en 1910 une médaille de bronze. De retour de la grande guerre... sept ans... ses bienfaiteurs sont décédés. Il se marie en 1921 et habite Montmartre. Après une exposition galerie Legruppe qui a eu un certain succès, avec les gains les Laborde s'installent à Trouville. Il y tiennent un magasin de couleurs. De 1925 à 1930 il posa son chevalet dans toute la région, le plus souvent sur les quais de Trouville et aux Roches Noires. Le dimanche il poussait jusqu'à Rouen, le Havre, Honfleur, Lisieux; Laborde - peintre Normand -. Durant cette période ses expositions dans toute la région lui permettent de vivre tant bien que mal de sa production. En 1931 il décide de rejoindre son frère jumeau à Talmontiers sur les rives de l'Epte. L'Epte c'est Pissaro à Eragny, Monet à Giverny. Gaston Laborde utilisa presque uniquement la technique de la peinture au couteau. A Talmontiers la truelle devient plus légère, contrairement à la période précédente où elle était plus violente. Les expositions se succèdent à Rouen, Evreux, Gisors. Sa notoriété grandie, la maison du peintre reçoit des amateurs du monde entier. Bref séjour à Paris de 1937 à 1939. 1940, il revient à Talmontiers. L'horreur de la guerre le perturbe profondément. ll décide de brûler une grande partie de son oeuvre en juin 1940. Quelques 30 tableaux achetés par Monsieur Fouger, exposés au Château de Trie seront emportés dans les bagages de l'envahisseur. A Talmontiers de 1940 à 1959 il déprime et ne peint plus. En 1959, il reprend son matériel pour peindre avec son fils Lucien qui le lui réclamait. Il retravaillera alors jusqu'à sa mort en 1965, des fleurs et puis des fleurs mais aussi des paysages des environs de Talmontiers. Il n'exposera plus. Pour écrire cette présentation j'ai utilisé un texte de son fils Lucien Laborde. Je n'ai donc pas connu G. Laborde. Par contre j'ai vu et revu les 90 peintures que possédait son fils. Sa sœur possède elle aussi environ le même nombre de peintures. La technique de ces peintures est très homogène, toujours à la truelle sur isorel mais parfois sur toile. Elles ne sont pas datées. Les dates indiquées sur le site sont estimatives, données par sa belle fille en 2000. Il reste surtout des Paysages des environs de Talmontiers, des bouquets de fleurs, quelques paysages de bord de mer. Toutes les peintures ne sont pas signées. Qui était G. Laborde je ne sais pas ? J'imagine un "regardeur", peintre sur nature, dans la nature où il devait être bien. Peu de personnages dans ses œuvres. Il a réalisé de nombreuses peintures de vieilles pierres qui se vendaient bien à l'époque. Sa facture est nerveuse. Il devait peindre très vite sans repentir. Je pense que sa production a été importante et qu'il a beaucoup vendu à un prix modéré. Je ne suis pas en mesure d'évaluer le nombre de tableaux réalisés. Je serais bien sûr intéressé par toutes informations le concernant. Pour conclure, Gaston Laborde peintre Normand, mériterait une belle exposition dans cette région. A bon entendeur salut ! |
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