Fils d'instituteur dans la trouble
après-guerre 1945 c'était doubler son capital parental : les parents de la maison , de
l'ordinaire devenaient dans leurs classes ceux de la laïque , ceux du bon exemple à
donner, ceux du savoir... Bien sûr, pour avoir des copains, inspirer confiance, j'ai
transgressé la loi, traversé la nuit des voleurs de tickets de pains, des pilleurs de
maisons vides avec Christian, embrassé Denise et reçu de Mariette le plaisir en
cadeau...
Monde fantasmatique et réel de l'adolescence !
J'y suis retourné signer mon livre. Ils étaient là presque tous, avec leurs enfants,
leurs petits-enfants. Dans la salle des photos d'époque piquées sur les murs, Dédé,
Claude, Gisèle, Jacqueline... mes aventuriers de la règle de trois cinquante ans après
!
Denise je savais, son envol un jour de balade en hélico, mais Christian je ne savais pas.
Il m'aurait peut-être, comme naguère, cassé la figure après avoir lu ! Mariette aussi
disparue, on m'a dit qu'avant de partir elle a parlé de moi.... Je te revaudrai ça
Mariette quand j'entendrai la camarde et son train faire trembler le quai de la gare.
Jean-Claude Ponçon |
Cet adolescent, fils
d'instituteur de campagne, reste partagé entre son goût de l'interdit et l'obligation de
respecter les règles.
Des garçons et des filles de la classe du certif, atmosphère de l'après-guerre, des
aventures où naissent des amitiés, des amours... |