Les Beauces
Extrait de
La peine à jouir (2004)
J’habite au bord de la
plaine, aux confins du Perche, côté cour, côté jardin...
Le
chemin qui monte imperceptiblement ralentit son pas. Les maisons du village apparaissent
au loin vautrées dans la verdure avec leur clocher dressé comme un coq au milieu de sa
troupe de pondeuses au repos... Il aime cette Beauce submergée par le printemps, cette terre des confins qui vient mourir en pente douce sur le Loir. Aucune frontière n’est visible, on change par ici de département sans changer d’horizon. La grande houle du sol propose à l’œil un paysage qui semble unique ; les mêmes bosquets rares piqués de quelques sapins, les mêmes villages petits convois de pierres étirés le long d’une route ou hameaux, fermes solitaires, récifs sombres émergeant à peine d’une vague du sol... |
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