Fils d'instituteurs, Jean-Claude Ponçon
vit le jour à Neuilly sur Seine en 1937. Il suivit ses parents d'un village l'autre :
Vigny, Osny, Moigny, Noisy le Grand...
L'enfant de la laïque ne fut ni un écolier de village comme les autres, ni l'élève
studieux qu'on attendait, il devait partager sa maison avec les autres. Cette situation
particulière le conduisit à la pratique de l'art de la fugue champêtre et le goût de
l'interdit.
A 17 ans, après la mort de sa mère, il quitta la maison familiale. Il assura sa
subsistance, tout en suivant les cours de l'école de Notariat de Paris et ceux de
l'école du Louvre.
Il écrivit à cette époque des poésies et quelques scénarios pour une équipe de
cinéastes semi-professionnels.
En réalité, son imagination le poussait depuis plusieurs années à s'inventer des
histoires toujours inachevées et toujours réinventées.
L'Algérie et sa guerre dite de pacification lui ouvrit d'autres horizons pas tous
radieux. A son retour d'Afrique du nord il entra à la Compagnie Générale des Eaux où
l'on détecta chez lui une tuberculose excavée qui le conduisit au sanatorium du Grand
Lucé. Il y rencontra entre autre Alphonse Boudard qui l'encouragea à "faire dans le
terroir".
Il se marie en 1962, habite alors le 12ème arrondissement à Paris puis s'installe en
1964 à Andrésy. Son union avec Françoise donna 2 garçons.
Pendant près de 25 ans il pratiqua le plaisir des mots en solitaire.
En 1984, il publie un recueil de nouvelles, Les Hauts du Loir, son frère Alain
l'accompagnera de quelques illustrations.
Suivirent une série d'ouvrages qui portent tous l'empreinte de la Beauce pouilleuse,
terre de sa famille maternelle depuis toujours.
Il conservera avec Alphonse Boudard une relation d'amitié profonde. C'est grâce à lui
qu'il entre dans un cercle d'hommes et d'artistes dont la caractéristique commune a été
de s'être faits eux-mêmes. Louis Nucera disparu quelques mois après Boudard était l'un
d'eux.
Il vit aujourd'hui à Saint Maur sur le Loir après avoir quitté la Compagnie Générale
des Eaux.
Il s'attacha à retrouver à travers les journaux de l'entreprise l'histoire de la
distribution de l'eau en France.
Profondément attaché à sa région, qu'il aime décrire et y faire vivre ses
personnages, malgré une escapade dans le monde des mariniers, il continue à trouver
l'essentiel de son inspiration sur les bords du Loir.
En fait Jean-Claude Ponçon c'est une histoire de terre, d'eau et d'encre.
Prix des Hauts du Loir "Broussailles" 1994
Prix Papyrus "La peine à jouir" 2004
Prix Mémoire d'Oc "Le dernier porteur d'eau" 2006
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